Arbre de la famille des Juglandacées (Noyer, Ptérocarier),

Crédit photo Sylvain Faisan
Étymologie : « Noyer » vient du latin « nux », qui désigne aussi les noisettes, amandes, pistaches,…, d’où « noyau ». « Juglans » vient du latin « Jovis Glans », « gland de Jupiter ».
Origine : le Noyer a été introduit de Perse en Grèce, dès l’Antiquité, puis en Italie par les Romains. On a néanmoins retrouvé des pollens fossilisés, plus anciens, qui laissent supposer que le Noyer existait en France avant de tomber dans l’oubli.
Habitat : le Noyer pousse en pleine lumière, isolé (du fait de sa nocivité : les feuilles et les racines contiennent du juglon, substance toxique, qui donne des troubles à celui qui s’attarde sous son feuillage et attaque les arbres environnants). Il apprécie les sols profonds, bien drainés.
Rusticité : le Noyer est très résistant au froid. Il supporte le froid jusqu’à -35° (zone 4). A l’opposé, l’extrême chaleur lui est plus nuisible que le froid.
Durée de vie : 300 ans.
Taille maximale : 20-30 m.
Tronc : droit. Ses racines sont longues, fortes, peu garnies de fibres et profondes (pivotantes).
Écorce d’abord lisse, gris argenté, puis fissurée ou crevassée longitudinalement.
Le Noyer fleurit au bout de 15-25 ans. Ses fleurs en chatons apparaissent en avril, avant lesfeuilles. Elles naissent de gros bourgeons terminaux. Les fleurs mâles sont réunies en chatons pendants de quelques centimètres et les femelles en groupes de 1 à 5, à l’extrémité des rameaux de l’année. Elles portent 6 à 30 étamines (caractère déterminant pour la famille).
Fruit : Le fruit est une drupe dont la graine est la noix et la pulpe se détache à maturité (très salissante si on la décortique pour extraire la noix). Le production du noyer commence vers la quinzième année, et ce pendant 200 ans, mais au bout de 70-100 ans, sa production de noix faiblit.
Légendes et traditions : Chez les Romains, le Noyer était l’arbre de l’Enfer et de Perséphone. Au Moyen Âge, le sabbat des sorcières se déroulait sous un énorme noyer proche de Benevento : ce caractère magique provient sans doute du fait que le noyer n’est pas touché par la foudre. Dans l’astrologie celtique, le noyer est implacable, surprenant et plein de contrastes, …
Des dictons : « Lorsqu’il pleut le 3 mai, point de noix au noyer ».
» À la mi-août, les noix ont le ventre roux ».
Le Noyer est décrit dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (rédigée entre 1751 et 1772 sous la direction de Diderot).
Utilisations : le brou de noix (extrait de la chaire du fruit) sert en teinture de bois et en pigment pour peinture à l’huile. Le Noyer est cultivé pour la noix (Vallée de la Drôme, Isère, Périgord), comestible telle quelle, ou pressurée pour en extraire une excellente huile. L’huile la moins raffinée sert à faire du savon. Enfin le bois de Noyer est réputé pour les crosses de fusil et… les meubles de qualité.
Merci aux auteurs du site : http://www.lesarbres.fr/noyer.html